Cependant, aujourd'hui, en Russie, l'art de la fonte des cloches est encore loin de vivre sa renaissance. Il y a beaucoup d’anciennes églises qui n’arrivent plus soutenir de grosses et lourdes cloches, et comme elles ne peuvent pas rester muettes, les bilas ici sont d’une grande aide.
Le son mélodieux produit par les bilas ne cède en rien aux traditionnelles cloches sphériques et concurrence même sérieusement leur sonnerie. Il faut dire que le son du bila dure plus longtemps que le son des cloches traditionnelles et qu’on peut l’accorder facilement selon le ton donné. Dans une composition définie et en fonction de sa taille, le bila est un instrument sans équivalent dans la culture musicale aussi bien passée qu’actuelle.
Le bila permet richement célébrer la liturgie orthodoxe et rester dans le cadre des canons.
L’église s’y intéresse d’autant plus que son coût de production est 30 fois moins onéreux que pour une cloche traditionnelle.
Les plus grands carillons nécessitent les bras de plusieurs hommes qui se partagent la gamme très étendue des notes allant de la cloche la plus grave pouvant peser plusieurs tonnes à celles les plus aiguës qu’un seul homme sonne en tirant sur des ficelles aussi nombreuses que celles d’un marionnettiste.
Aujourd’hui, beaucoup moins lourdes et moins chères que les cloches traditionnelles, les Bilas de M. Zhiharev ont fait la reconnaissance d’Eglise.
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