LE BILA La voix du bronze


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1. Histoire ancienne

Avant la christianisation de la Russie, dans leurs rites les tribus slaves utilisaient des bilas – une sorte de plaques des mêmes proportions que les icônes, en bois, en pierre ou, plus tard, en cuivre, suspendue à un support et que l’on frappait avec des maillets, d'où son nom « bila », du verbe russe « bit’» qui veut dire taper.

Où, quand et comment apparurent ces bilas, personne ne peut le dire aujourd'hui avec certitude. Néanmoins, il est possible que, voyant l'éclat de la foudre et entendant le roulement du tonnerre, un ancêtre humain, terrorisé, ait pris un morceau de bois et ait frappé une pierre pour se défendre contre ces sons effrayants. C’est peut-être ainsi que naquit le premier bila.

Le bila, qui passa tout naturellement du paganisme à l'orthodoxie au moment du baptême de la Russie au IX siècle, resta en usage jusqu'au XV siècle. Cela était dû, en particulier, au fait que pour le peuple orthodoxe les cloches étaient des instruments étranges. Le Saint Antoni, l’un des fondateurs du Monastère Kievo-Petchersk qui, après son retour du Mont Athos écrivit : «Les anges font frapper les bilas, les latins font sonner les cloches».

Selon la tradition byzantine et le règlement emprunté au monastère de Constantinople, dans tous les monastères russes d’autrefois, les coups portés sur le petit et le grand bila, qui servaient à annoncer aux moines et aux croyants le début et la fin de l’office, étaient strictement réglementés. Néanmoins, avec le temps, les Slaves orthodoxes commencèrent à s’intéresser de plus en plus aux cloches et la première cloche sonna à Kiev sur le clocher de l’église de Sainte Irina (sa construction date de 1073).

En 1917, en Russie, il y avait plus d’un million de cloches. Les maîtres russes avaient atteint une haute maîtrise dans l’art de la sonnerie des cloches et s’étaient rendus célèbres dans le monde entier.

Au début des années 20 du XX siècle les cloches des églises et leur sonneries furent proclamées « l'ennemi le plus dangereux du socialisme». Assimilant «la campagne antireligieuse à la lutte pour les intérêts essentiels des masses populaires», les bolcheviks déclarèrent aux cloches une guerre sans merci. Ce n’est pas un secret : le métal coloré qui est l’un des composants des cloches est une matière première précieuse du point de vue stratégique. Et c'est bien pour cette raison que la nouvelle Russie, pendant les premiers plans quinquennaux, prit la décision de faire fondre les cloches pour en extraire le métal coloré.

Dans les années quatre-vingt du XX siècle, pour ressusciter les traditions oubliées de la cloche orthodoxe, on se souvint d’abord des cloches sphériques, puis des cloches « plates » - les bilas.

2. Histoire contemporaine --->

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