LE BILA La voix du bronze


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Alexandre Zhikharev

Alexandre Zhikharev, sonneur passionné et fondeur de cloches, ayant lu de nombreux ouvrages du XIX s. sur l’art des cloches, décida non seulement de ramener à la vie ce qui était ancien, mais aussi de créer du nouveau. Il entreprit d'apprivoiser le bronze chantant.

Suite à ses recherches, il décida de laminer le bronze des cloches, de le rendre plus dense et de voir ce que cela allait donner, espérant, bien entendu, améliorer de cette façon les propriétés acoustiques du métal. Les métallurgistes de son entourage trouvaient l'entreprise vaine, disant que le bronze des cloches était un métal fragile.

Mais, après de nombreuses fontes, Zhikharev trouva une plage de températures très étroite, permettant de travailler le bronze des cloches.

Remarquons, que le bila d’autrefois ne produisait le son que durant la frappe.

Il fallait donc trouver la forme qui permettrait de réunir ces sons dans un accord harmonique. Pendant plus d’un an Zhikharev coupait, moulait, repliait les plaques, consultait les sonneurs, les musiciens, les spécialistes d’acoustique. Petit à petit il finit par trouver les formes les plus rationnelles - un rectangle régulier et un trapèze symétrique. En même temps il constata que n'importe quelle courbe, entailles, trous, différentes épaisseurs des parois enrichissaient le son, le rendant plus beau, plus riche en harmoniques.

C’est ainsi que les bilas, malgré leur simplicité extérieure, arrivaient enfin à sonner comme de véritables cloches. Le son à plusieurs tons « rentra » dans une plaque d’à peine quelques kilogrammes. A titre d’exemple, une plaque de 500 kg sonne comme une cloche de 16 tonnes (!) et sa résonance peut s’entendre jusqu’à 5 kilomètres.

Cette « nouvelle » cloche intéresse très vite l’Eglise d’autant plus que son coût de production est 30 fois moins onéreux que pour une cloche traditionnelle.

Le son mélodieux produit par les nouveaux bilas ne cède en rien aux traditionnelles cloches sphériques et concurrence même sérieusement leur sonnerie. Il faut dire que le son du bila dure plus longtemps que le son des cloches traditionnelles et qu’on peut l’accorder facilement selon le ton donné. Dans une composition définie et en fonction de sa taille, le bila est un instrument de musique original sans équivalent dans la culture musicale aussi bien passée qu’actuelle.

Aujourd'hui, en Russie, l'art de la fonte des cloches est encore loin de vivre sa renaissance, mais comme les églises ne peuvent pas rester muettes, dans certains villages, au lieu des cloches on utilise des bidons de gaz découpés, des rails et d’autres morceaux de fer qui permettent d’obtenir un son. Les bilas ici sont d’une grande aide. Aux anciens clochers qui ne peuvent plus soutenir de grosses cloches ou les acquérir.

Mais en marge de son utilisation au sein de la liturgie orthodoxe et de la musique traditionnelle, le Bila se découvre ces derniers temps une nouvelle vocation, la médecine.

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